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Karmara : voyage en mère
Karmara : voyage en mère
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18 mars 2009

BOIS ET DEBOIRES

Le truc que j'aime le moins à la campagne, c'est la campagne. Quand je dis que je viens de Clermont-Ferrand, les gens croient toujours que j'ai grandi un pied dans la bouse, l'autre dans le saint-nectaire. Or, Clermont-Ferrand est une VILLE. Mon horizon, c'était les immeubles HLM et les cheminées des usines Michelin, et mes activités principales – hormis l'école –, la télé, la lecture et le patin à roulettes (dans l'ordre). Certes, je voyais le Puy de Dôme depuis mon balcon, mais c'est juste pour faire un peu typique.

Pour moi, la campagne, c'était synonyme de dimanches assommants dans la famille de ma mère… Joie, joie, joie. A 12 ans, en cinquième, j'ai proclamé à mes géniteurs que j'avais trop de devoirs pour aller perdre mon temps à me faire aboyer dessus par les chiens de la tante Marthe et à me faire courser par le jars de la tante Jeanne. J'ai ainsi échappé à la corvée dominicale des sorties à la cambrousse. A la place, je regardais Michel Drucker sur la deux.

foret1Donc, dimanche (et là, nous franchissons trois décennies d'un saut de paragraphe. C'est beau la littérature), alors qu'un grand soleil enchantait nos sens, j'avais envisagé une sortie à la Cinémathèque de Bercy, où se tient une expo sur Georges Méliès (une idée inspirée de Marie), ou au Palais de la Découverte (expo sur les odeurs). C'était compter sans l'envie d'oxygénation du reste de la famille ! Des grands malades, je vous dis. Donc, in extremis, par trois voix contre deux (ma voiture comptant pour une), nous sommes allés nous balader en forêt de Montmorency.

On était juste 3 milliards à avoir eu la même idée. Le parking étant archi-bourré, on a dû se garer plus loin, en lisière de forêt. Fatale erreur ! On s'est paumés puissance 12 dans les sous-bois ! Christophe, ça le faisait rigoler. Moi j'étais au bord du nervous breakdown. Pour parachever le tableau, un camion-chenilles (ou Dieu sait comment s'appelle ce genre d'engins pourris) nous avait précédés et avait creusé des ornières énormes, pleines de gadoue.

Christophe portait Claire sur son dos, sautant les ravines avec ma douce enfant sur les épaules. A chaque instant, mon cœur de mère chavirait. Je tenais Anouk par la main, la tirant à m'en démettre l'épaule à chaque franchissement de flaque ! Dix fois nous évitâmes une chute fatale (pour les habits) dans la bouillasse. On s'est fait piquer par des ronces. Je me suis même coupée en m'agrippant à une fougère ! Ouille ! J'ai saigné au moins trois gouttes ! On a échappé d'un poil à une attaque de frelon (bon moi, je ne l'ai pas vu, c'est Anouk qui a hurlé qu'il y en avait un dans les feuilles). A côté, Koh-Lanta c'est une aimable kermesse paroissiale !

C'est un miracle si je suis encore là pour vous raconter tout ça… La prochaine fois, à la place, je regarde Michel Drucker sur la deux !

foret2

Peu avant d'aborder la zone critique (non, je n'ai pas fait de photos dans le feu de l'action… Je suis pas photo-reporter de guerre !)

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Commentaires
C
Exact, mais j'aime à y retourner une fois l'an... :-)
K
@Fauvette : !!!!! <br /> <br /> @Heure-Bleue : la prochaine fois, on t'emmène !<br /> <br /> @Croissant : dis donc, ça fait un moment que tu l'as quittée la cambrousse, toi ! ;)
C
Citadine, va !
H
Dans mes bras ma soeur !!!
F
Et moi qui croyais que tu avais une maison avec jardin parce que tu a-do-rais la campagne...<br /> Comme quoi, hein...
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