24 avril 2008
ENCEPHALOGRAMME PLAT...
...Trois jours de vacances et rien à raconter. Nothing, nichts, nada, queud’. Décompression totale. Une vie de légume suralimenté. Le temps est pourri à Forges-les-Eaux ? Pas grave, ici on vit en vase clos, au gré des horaires de repas et des séances de piscine. Qu’est-ce que je fais de mes journées ? Rien, à part manger, faire floc-floc dans l’eau chlorée et m’occuper de mes filles. Et encore, depuis qu’Anouk a découvert les joies du « mini-club », sa mère n’existe plus.
Au départ, j’étais vexée comme une poute. Et je culpabilisais à mort. Je lui demandais : « Mais tu veux pas rester avec nous ? »
« Mais, Maman, toi je te vois tous les jours ! »
(Faudra pas compter sur cette teigne quand je serai Alzheimer !)
« Mais ta sœur, elle te réclame... » (Je sais, le chantage affectif, c’est mal. Bouh ! vilaine maman.)
« Maman, s’il te plaît... » (C’est mal le chantage, mais surtout, ça marche pas...)
Donc, Anouk passe le plus clair de ses journées avec une bande de jeunes kakous issus des classes moyennes, voire supérieures (En choisissant cet hôtel, je pète plus haut que mon postérieur. Mais comme disait un de meilleurs amis : « Je préfère passer une nuit dans un palace qu’un mois dans un camping. » Et moi, justement, j’aime pas le camping...). Ça change mes filles de l’ambiance spinassienne et c’est donc une excellente expérience sociologique. (Et hop ! Déculpabilisée, la mère !)
Il suffira d'un cygne
Du coup, je reste avec Claire. Au programme : barboter dans la piscine (je voudrais pas faire ma chieuse, mais ça lasse un peu, à force, la pataugeoire), donner du pain à Gédéon, le cygne noir de l'étang voisin (il n’est son plus adorable que la voix de Claire prononçant le nom de « Gé-Dé-On »), et sieste l’après-midi, en même temps que la pépette. Mon seul souci, c’est la bouffe : c’est une formule buffet et j’ai envie de tout goûter. Surtout les desserts. C’est dire si j’en bave, globalement.
Hier, j’ai même pris une baby-sitter pendant deux heures, pour m’offrir une vraie séance de natation (c’est hyper gratifiant de nager dans une piscine d’hôtel : pour peu qu’on crawle à peu près correctement, on passe pour Laure Manaudou, alors qu’à la piscine municipale, on se fait doubler par n’importe quel clampin à lunettes) et un soin au spa ! (Une accorte esthéticienne m’a tartinée de beurre de karité... Après, je luisais dans la pénombre et je sentais le Tahiti douche.)
Une pure existence de dinde. J’ai l’impression d’être Paris Hilton avec des bourrelets. Mais sans les soirées en boîte. Là, tout le monde est couché à 22 h 00. Après, j’écoute la radio sur mon ordi ou je lis « Arts Magazine ». J’avais apporté les bouquins d’Anna Gavalda et de Rupert Everett, mais ils me tombent des yeux. Je ne saurais dire si la cause en est leur piètre intérêt ou mon Q.I. tombé à 2...
Christophe nous a rejointes aujourd’hui. Je sens que je vais mener une vie encore plus végétative dans les deux jours qui viennent. Si, si, ça doit être possible...
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