18 avril 2008
AU BANC DE LA SOCIETE
Après ce long développement sur ma vie, mon œuvre, il eût été séant que j’écrivisse, cette fois-ci, dans un registre plus primesautier... Sauf que j’ai pas ça en magasin aujourd’hui. Marde alors !
Hier, j’ai pris le métro pendant ma pause déjeuner, pour aller acheter des couches de piscine pour Claire (lundi, nous roulerons vers l’Ouest, en l’occurrence vers un hôtel de Forges-les-Eaux en Haute-Normandie. L’exotisme ne nous fait pas peur...).
Il y a déjà pas mal d’années que la RATP a viré tous ses bancs, afin d’éviter que les SDF n’y prennent leurs aises. Elle les a remplacés par des sièges individuels en plastique et par des espèces de repose-fesses en métal, totalement inconfortables. Une politique déjà franchement odieuse, mais à Concorde, on atteint le comble du cynisme.
Dans cette station, ont été installés des bancs. Bien typiques, bien parisiens. En bois et métal. Ça doit beaucoup plaire aux touristes. Mais ils ont été conçus de telle sorte qu’on peut à peine y poser ses fesses. Quant à s’y installer confortablement, voire s’y allonger, ce n’est même pas la peine d’en parler.
Petit détail, cette station a été rénovée. Les murs sont couverts de carreaux de faïence blancs, ornés de lettres. L’ensemble retranscrit la Déclaration des droits de l’homme...
Personne, dans cette noble entreprise, théoriquement de service public, ne s’est dit qu’il y avait un léger hiatus entre ce texte universel et ces bancs qui disent merde aux gens qui n’ont nulle part où s’allonger. Est-ce du cynisme ou de la pure connerie ? Et je pense aussi aux designers qui les ont conçus... Doivent être fiers de leur travail.
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