REQUIN, KANGOUROU, PANDA… J'AI LAISSÉ MA JEUNESSE AU BESTIAIRE
Hier, c'était mon anniv'. J'ai dû prendre un jour de congé vu que, aussi insensé que cela puisse paraître, le 3 février n'est pas encore un jour férié (en vrai, j'avais posé une journée à cause de la grève de mes potes de la SeNeCeFeu).
On s'est fait un bon déjeuner à Enghien, pour marquer le coup. Ça changeait de nos Buffalo Grill et Tablapizza habituels. Pas de menu enfants, alors le patron, mauricien, a préparé des assiettes à mes naines à partir des plats de sa carte. C'est ainsi qu'elles ont dégusté… du requin et du kangourou ! (je ne pense pas que le kangourou soit un plat typiquement mauricien, mais je n'ai pas trop cherché à savoir par quelle filière cette sautillante bestiole du bush australien se retrouvait dans une assiette enghiennoise via un restaurateur de l'île Maurice). J'ai goûté le requin – c'est bon –, mais pas le machin sur ressorts. Ça dépasse mes compétences gustatives.
On a enchaîné avec une expo, au Centre des arts d'Enghien. Assez décevante, à part une installation rigolote. C'étaient de gros ballons recouverts d'une épaisse moquette à carreaux. On pouvait sauter dessus, faire des roulades, s'y prélasser… Ça a permis de digérer le requin. Sur le carton explicatif, l'œuvre était minutieusement décrite : “… une moquette à motif écossé.” J'aurai au moins appris qu'on fait des moquettes en épluchures de petits pois…
J'aurais bien pris une photo de ce truc hautement photogénique, mais j'avais pas de batterie dans mon appareil. C'est un des effets collatéraux de ma tendance à faire douze trucs en même temps : je prépare un potage tout en mettant une batterie en charge, en lançant une lessive (d'ailleurs, ça me fait penser…), en expliquant à Anouk le mot “palindrome” (elle m'a demandé de lui apprendre un nouveau mot chaque jour) et en regardant une connerie à la télé. J'oublie forcément un truc à l'arrivée. Et vaut mieux que ce soit la batterie plutôt que le potage…
On s'est aussi acheté trois super gâteaux dans la meilleure pâtisserie d'Enghien (au café, aux trois chocolats et à la framboise), puis on s'est fait un chouette goûter d'anniversaire à la maison. J'ai ensuite déballé mes cadeaux, généreusement financés par Papy Aimé, mein Vater de Clermont-Ferrand, et choisis par mes poulettes : j'ai reçu un joli carnet pour y noter mes palpitantes pensées et “y dessiner des princesses”, un foulard orange, le dernier Mma Ramotswe (là, j'ai un peu guidé le choix…) et un petit panda en peluche. “Maman, c'est ton doudou, m'a expliqué Claire. Comme ça, tu t'endormiras plus tôt le soir…”
Il y avait aussi une carte avec un poème :
Mignonne comme tu es
Ah que tu es gentille
Mais il faut plus t'amuser
Ah bidikimili riri
Non, ça ne veut rien dire
Ce soir, le mot que j'ai appris à Anouk était “acrostiche”.
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