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Karmara : voyage en mère
Karmara : voyage en mère
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25 juillet 2009

“C'EST MA PREMIERE MAMMOGRAPHIE !…”

… aurait pu chanter Sheila (après son opération).

Après m'être dépoilée, je suis prise en main par une opératrice de radiologie sehr speed. Au vu de ce qui va suivre, la douceur ne semble pas la qualité première exigée dans ce business.  Et que je te comprime la mamelle entre deux plaques. Un coup à gauche. “Tournez la tête !” Un coup à droite. “Levez le coude ! Plus haut !” De trois quarts. “Redressez-vous !” Aïe, ma côte ! De face. “Arrêtez de respirer !” T'as raison, si j'ai un cancer, autant mourir tout de suite. Elle arrête juste avant de me demander de faire les pieds au mur.

On me fait poireauter un quart d'heure, les nibards à l'air, sur un lit d'examen. “Ce n'est pas traumatisant !” m'a affirmé l'opératrice. T'es sûre ma poule ? Même pour les siliconées ? Ça leur fait pas exploser les prothèses, cet écrasement sauvage de nichons ? Splash in the face !! J'en suis à ces réflexions hautement philosophiques, lorsque arrive le médecin radiologue. Une femme d'une soixantaine d'années. Pas la douceur incarnée, elle non plus, mais pédagogue. Elle m'explique l'importance de l'examen. Le fait, notamment, que ces premières radios serviront de référence pour la suite, afin d'observer d'éventuelles évolutions suspectes.

Je me retrouve dans la salle d'attente. J'ai une vue directe sur le médecin en train d'aligner mes radios sur un mur lumineux.
Et là, gros coup de flip. Je vois entrer un autre médecin. Les deux radiologues se mettent à taper la discute devant mon shooting mammaire. Oups ! Je tente de me rassurer… “Ils sont en train de se demander dans quel restau ils vont déjeuner… ou ils disent du mal d'un collègue…” J'essaie de me replonger dans mon Libé, mais je relève les yeux aussitôt. Le second médecin s'en va. Deux jeunes gens rejoignent à leur tour ma radiologue. “Ce sont sans doute des étudiants… Pourquoi leur montre-t-elle mes radios ?” Cela me fait le même effet que lorsque je suis dans un avion soumis à des turbulences. Je scrute le personnel de bord pour discerner le moindre signe d'inquiétude… et immanquablement, je finis par me persuader qu'on va droit au crash…

Là, faut que je me dise que c'est pareil. Je suis en train de m'angoisser pour rien.

Après une éternité, le médecin m'appelle. Elle tient une enveloppe brune dans la main, contenant les radios. “Tout va  bien, me dit-elle. Conservez-les précieusement pour le prochain examen.”

Je règle 87 euros. Je m'assieds sur le perron du cabinet de radiologie, j'enfile mes rollers. Un rayon de soleil. Je file jusqu'au bureau, légère comme un papillon.

mammo

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Commentaires
I
j'aime bien la caricature !!<br /> pas encore eu droit à ce cauchemar, miamm j'ai hate d'etre une grande fille...
M
Le dernière fois, j'étais en pleurs, j'ai même voulu m'échapper, on m'a retenu et j'ai supporté l'examen avec un mouchoir à la main...<br /> C'est terrifiant comme examen, mais bien-sûr il faut y aller. <br /> La prochaine fois dans un an, je prépare déjà les boîtes de kleenex.
B
Ce que l'Alain m'a barbée avec ses descriptions de jalousie...L'autre, connais pas et je ne pense pas avoir le courage de tenter.
L
Mille excuse pour Robbe-Grillet<br /> Quant à savoir comment il écrit, accroche toi bien et lis "La jalousie" et surtout "Les Gommes" (celui-là, c'est un truc à te rendre multi-schizo...)
K
On est d'accord !
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