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Karmara : voyage en mère
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19 juillet 2008

JAMAIS SANS MES FILLES (D'HABITUDE)

Dans la voiture, je me suis surprise à écouter J’ai demandé à la lune, jusqu’au bout. J’aurais jamais cru que j’écouterais un jour un titre d’Indochine en entier. C’est la chanson préférée d’Anouk. Au square, j’ai regardé les petits n’enfants d’un œil attendri, surtout les blondinettes caractérielles aux yeux bleus qui avaient l’air d’avoir deux ans et demi et dix-sept jours. A la fondation Cartier, hier soir, en voyant des parents accompagnés de leur fillette (et en refusant poliment des sauterelles enrobées de chocolat), j’avais le regard humide. Bon, quand la morveuse a fait un méga-caprice devant une compression de César, j’ai avalé mes larmes avec un loukum garni d’une fleur de Sechuan et je me suis réjouie de ne pas être encombrée de mes naines. Christophe est allé chez son père, à la campagne, avec les filles. Depuis trois jours, et pour encore deux petites journées, je suis le seigneur du château, seule dans la petite maison d’Epinay, qui paraît soudain bien grande. Et silencieuse. Et bien rangée. Comme une coquille d’œuf vide. Aboulique Les deux premiers jours, j’étais dans le bliz intégral. Je savais pas quoi faire. Je découvrais des sensations inédites et déstabilisantes. Quoi ? Je peux sortir du travail sans courir ? Mais je sais même pas comment on fait ! Alors, le premier soir, j’ai tourné trois quarts d’heure dans le quartier des Batignolles, sans but, juste pour me prouver que je pouvais prendre mon temps. En fait, j’avais qu'une envie : rentrer chez moi le plus vite possible. C’est ce que j’ai fait. Et j’ai passé la soirée affalée sur le canapé devant un documentaire sur Mike Brant et Daniel Balavoine. C’est dire à quel niveau d’aboulie j’en étais rendue. J’ai cru comprendre que l’un et l’autre étaient morts, l’un en se jetant par la fenêtre et l’autre dans un accident d’hélicoptère. J’en ai déduit que les hommes n’étaient pas faits pour voler, en tout cas les chanteurs dotés d'une voix de tête. Mais gardons-nous de toute conclusion hâtive : ils auraient eu une voix de basse, ils seraient peut-être morts quand même. Et le lendemain soir, même topo : soirée patate de canapé. Hyperactive Mais jeudi, j’étais une autre femme, I was another woman, ich war eine andere Frau... (C’est juste au cas où j’aurais des visiteurs étrangers... La ville de Paris a lancé une campagne pour qu’on soit plus accueillants avec les touristes. C'est ma contribution personnelle.) J’ai vu trois expos dans la journée*, une à midi et les deux autres après le boulot. Dont la « visite dégustative » évoquée plus haut, organisée à l’occasion d’une rétrospective de l’œuvre de César. La visite se déroule en cinq étapes, sous la houlette d’une excellente conférencière. A chaque halte, les visiteurs mangent une bouchée en rapport avec l’œuvre commentée. J’y suis allée par curiosité sociologique (j’adore les animaux et j’aime tout particulièrement observer les bobos parisiens dans leur milieu naturel), d’autant que je ne suis pas très fan de César. Mais j’ai été bluffée. L’expérience gustative apporte un véritable éclairage sur le travail de l’artiste. La stimulation des sens mis à contribution pour la dégustation a l’air de créer de nouvelles connections cérébrales. Faudrait tenter l'expérience avec Jenifer ou Johnny Hallyday pour être sûr que ça marche. En fait, je commence à prendre goût à ma vie de célibataire sans enfants... C’est une pure vie de feignasse, en réalité. Tu bosses tes sept heures et après t’es tranquille. Pour la bouffe, suffit d’acheter un plat en promo chez Picard et de le manger à même l’emballage. Le ménage ? Quel ménage ? Je tape ma frime dans les lieux d’art contemporain ou je glande sur le canapé en buvant du thé glacé et en mangeant des Bounty trucs très bons pour la santé : je salis rien ! Mais le temps que je m’habitue vraiment à cette existence silencieuse et oisive, toute la petite famille sera rentrée... Pff, dure vie ! *J'ai vu “Soldats de l’éternité, à la Pinacothèque, place de la Madeleine. Une armée de soldats en terre cuite, découverte dans la tombe de l’empereur Qin, qui régna en Chine au VIe siècle avant JC. On avait enterré avec lui ses concubines qui n’avaient pas eu de garçon. (Carla, tu sais ce qu’il te reste à faire !) Apparemment, la Chine a une longue tradition de respect des droits de l’homme ! Et de la femme... Deuxième expo, à la Maison rouge, boulevard de la Bastille. Un endroit incroyable, qui appartient à un héritier de Carrefour. Ils se recyclent tous dans l’art contemporain, les milliardaires français. Ceci dit, à une époque, ils achetaient des équipes de foot. Au moins, les collections d’art, j’en profite. Enfin là, j’ai détesté l’expo, mais en général, j'en profite...
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Commentaires
K
Non, suis pas encore partie... <br /> <br /> Jeudi, j'ai zappé le square des Batignolles pour une expo au musée Maillol sur trente artistes contemporains chinois... J'aurais mieux fait d'aller voir les canetons.
M
Tu ne serais pas partie sans nous le dire!!!!
H
Tu es passée où, j'ai regardé hier au jardin, pas de Karmara et pourtant y a 8 nouveaux petits canetons, c'est la maman des canards qui est contente...
P
Ps : Tu as une très jolie voix.
P
Repose toi bien. Que ça doit être cool !
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