13 juin 2008
PAS DE POT !
Vous connaissez peut-être le site Vie de merde.fr, dit “VDM”, où les internautes content leurs petites misères. Aujourd’hui, j’étais pile dans le créneau. Au propre – si on peut dire –, comme au figuré.
Le vendredi est mon jour de congé parental. Au programme : lever à 7 h 00, petit déj’, école pour Anouk, courses à Intermarché, déjeuner, lessive pendant la sieste de Claire, goûter. Habituellement, nous allons chercher Anouk à 16 h 00 à l’école. Mais ce vendredi, elle a un entraînement de gym.
A 17 h 00, je décide de m’octroyer une petite parenthèse “bien-être”, comme on dit dans Femme Actuelle : un bain bien chaud (ça pèle la mort chez nous...) qui sent le gardénia. Claire joue dans sa chambre ou plutôt déménage les jouets. Je sais que d’ici une demi-heure, ce sera Beyrouth, mais pas grave, une fois trempée, je serai zen pour ranger le fouillis (J’ai une nature très aquatique...)
Je fais couler le bain. Température idéale... Je pose le 4e tome de Nana, sur le rebord du lavabo. Je me glisse voluptueusement dans l’eau, les chakras ouverts à donf’, toute à la joie de ces ablutions et pleine de confiance dans l’existence. Moi à mon meilleur...
Bain merde alors !
Mon corps à peine immergé dans cette bulle de détente, j’entends une voix... En temps normal, j’adore le son de cette petite voix perçante. Mais là, quelque chose me dit que je ne vais pas aimer ce que je vais entendre. Alors, je n’entends rien. Mais la petite voix insiste et je suis bien obligée de comprendre :
- “Maman quand même ! Caca dans le pot !”
Au bord de la dépression (j’ai une nature très cyclothymique), je réponds :
- “Non, attends que j’aie fini de prendre mon bain !” (Autant demander à une bombe atomique d’épargner les civils.)
- “Déjà caca !” m’assène cette petite merdeuse.
- “Reste un peu sur le pot, s’il te plaît...” (Rêve, ma fille...)
- “Non, me nettoie tout seule !”
Argh ! J’imagine déjà le désastre. D’autant qu’il n’y a pas de papier toilette à proximité du pot. La chambre, ça va pas être Beyrouth, mais une exposition d’art conceptuel dans les tranchées de Verdun.
Alors, la mort dans l’âme, je sors de mon cocon aqueux (As Johnny would say), m’enveloppe dans une serviette trop petite. Et, grelottante, je vais torcher le postérieur de ma douce enfant et nettoyer le pot...
Glamourland, c'est encore loin ?
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