5 avril 2008
SOUTIEN DE FAMILLE
Hier soir, juste après le boulot, j’ai récupéré les pépettes chez la nounou et je les ai emmenées à la piscine (je me la pète un peu « mère modèle » dans ce blog, mais vous verriez la harpie vagissante ou la palourde affalée que je suis parfois... l’image de la mère multifonctions et vachement cool en prendrait un coup derrière les oreilles…)
D’habitude, on y va tous les quatre. C’est la première fois que je gère les deux en même temps. Anouk ne sait pas encore nager (quoi qu’elle en pense ! d’où danger supplémentaire) et Claire reste collée à moi... C’est pas déplaisant ( :-)), mais ça handicape pour sauver l’aînée de la noyade. Donc, j’ai géré l’affaire au plus serré : rangement du sac de piscine super rationalisé, sandwiches et Pom’Potes pour la sortie et instructions ultraprécises à Anouk (les brassards, sinon rien). J’avais même enfilé mon maillot de bain à la maison pour zapper le passage en cabine. Un une-pièces top mimi, noir à liseré bleu, largement échancré dans le dos.
Arrivée dans les vestiaires, je suis au taquet : je gère impec’ le déshabillage, j’enfile à Claire sa couche spéciale pistoche avec Winnie dessus, j’aide Anouk à mettre son maillot Barbie à bretelles croisées. Je me bats avec deux casiers à code récalcitrants. Puis je retire vite fait mes fringues...
Sexy comme Roselyne
Enfin, on va faire trempette dans l’eau tiède et chlorée. Le stress retombe. Je me dis que j’ai hyper bien géré mon affaire. J’ai rien oublié, à part la crème anticernes de panda... Même pas de chute intempestive dans la douche, comme la dernière fois. Totale maîtrise de la situation. Je suis une bête !
Il y a pas mal de monde. Je reconnais quelques habitués. Les maîtres-nageurs me saluent. Très sympa, la piscine d’Epinay.
On reste trois quarts d’heure dans l’eau. Claire me lâche un peu la grappe, alors que la dernière fois, c’était une vraie sangsue. “Nage tout’ seule !” se rengorge-t-elle. J’autorise Anouk à retirer ses brassards si elle reste là où elle a pied.
Nous sortons de l’eau. La salle des douches... Je réalise soudain que j’avais gardé mon soutif’ sous mon maillot de bain. Grand moment de solitude... Et attention, c’est pas le petit soutif joli et discret, blanc ou couleur chair. Non, c’est le soutien-gorge bien mastoc, débordant largement du maillot, un peu molletonné (j’ai pas dit « rembourré ! ») et d’une couleur improbable. Plus antiglamour, tu t’appelles Roselyne Bachelot. Quant à la bride dans le dos, on ne voit qu’elle dans l’échancrure de mon maillot. Ça, Christophe peut me laisser aller à la piscine sans lui... je risque pas de me faire draguer (surtout accompagnée de nos deux enfants ;-))
Je demande à Anouk :
- T’avais pas vu que j’avais gardé mon soutien-gorge ?
- Si, mais je croyais qu’on avait le droit !
C’est sûr, ils n’avaient pas pensé à préciser dans le règlement : « Soutien-gorge interdit sous le maillot ! »
Beck : I’m a Loser, Baby !
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