LA PESTE OU LE CHOLERA
Hiver revenu, cernes de panda roux réapparues (j'ai décidé de me lancer dans le haïku). En vrai, elles s'appellent dermite séborrhéique, ce qui est beaucoup moins kiki comme dénomination.
Alors, je suis retournée voir mon ami le dermatologue. Toujours aussi lapidaire et peu aimable, il présente toutefois deux avantages décisifs :
1/ son prix de revient est de 8,40 euros, qui seront pris en charge par ma mutuelle ;
2/ il pose de bons diagnostics.
Faut juste pas s'attendre à avoir un type sympa en face de soi. A partir de là, tout va bien.
Il m'a prescrit la même crème que l'an passé. Ainsi qu'un traitement oral. De banales gélules que j'ai d'abord prises pour des compléments alimentaires. Après consultation de la notice, il s'avère que c'est un médicament préconisé, notamment, dans le traitement du choléra. Le médecin m'a conseillé de partir au soleil. Il a peut-être eu peur que j'aille au Zimbabwe.
J'ai demandé si je pouvais continuer à utiliser mes crèmes de jour nourrissantes. “Certainement pas !” me fut-il il intimé. Ça veut dire que je vais perdre mes cernes de panda, et y gagner des rides. C'est bien connu, il faut parfois choisir entre la peste et le choléra.
Jardin des Plantes, Paris, 13 septembre 2008