24 mai 2008
REACTIONS EN CHAINE
Pendant mes vacances à Forges-les-Eaux, j’avais pris deux ou trois kilos qui ont tapé l’incruste.
Depuis peu, Claire ne porte plus de couches dans la journée. Il lui faut donc des petites culottes.
A la Halle aux Vêtements de Saint-Gratien, j’ai trouvé des culottes pour Claire, pas chères ; et, pour moi, une petite robe, pas chère. Mais trop petite. Il n’y avait pas ma taille. J’ai pris celle en dessous. Il ne me restait plus qu’à perdre (5 kilos) deux ou trois kilos. Ceux de Forges.
Je me suis donc lancée dans un régime. Or, je ne fais jamais de régime. Et quand je dis jamais, c’est jamais. C’est mauvais pour la santé. Mais là, il y avait la robe.
Au (shi)taquet pour le régime
J’ai dit à ma collègue :
- J’arrête mon régime. C’est pas un truc pour moi. Hier soir, j’ai bouffé une soupe bio au shiitaké et à l’avoine. Et à 23 h 12, je me jetai sur le jambon de parme et la baguette tradition. Puis sur la confiture de myrtilles. A la cuillère.
- Quand est-ce que tu l’avais commencé ce régime?
- Ben, hier...
J’aurai tenu une demi-journée. Bel effort.
Changement de programme
Le lendemain, c’était la grève à la SNCF. J’avais prévu d’aller à Paris à vélo. 24 km auraient sans doute raison de mes deux kilos en sus. J’avais gonflé les pneus de ma bécane et mis ma robe neuve. Boudinante, mais tant pis. Je n’en serais que plus motivée.
Mais Anouk s’est réveillée patraque. Très patraque. J’ai dû prendre une journée enfant malade, même si c’est vraiment pas le moment au boulot (Je serais curieuse de savoir quelle est la proportion de journées “enfant malade” prises par les pères... et par quel biais miraculeux une mère d’enfants en bas âge peut se faire bien voir de sa hiérarchie.)
J’ai conduit une Anouk fiévreuse et abattue chez le médecin. Elle a diagnostiqué une rhino-pharyngite. Ma fille souffrant de maux de ventre et d’une légère constipation, elle a conseillé la consommation de fruits et de légumes.
En sortant du cabinet, je me suis donc dirigée vers Gennevilliers car il me semblait qu’il y avait marché, le jeudi. En fait non, mais c’est un détail qui s’avèrera sans importance.
Vomi soit qui mal y pense
Sur la route, Anouk s’est plainte de nouveau et à plusieurs reprises de douleurs au ventre. Je commençais à perdre patience, lorsqu’elle a dit :
- Je vais vomir.
Ce qu’elle a fait dans les cinq secondes suivantes. J’ai entendu les spasmes derrière moi. Si on me demandait le bruit que je déteste le plus, je crois que celui-ci tiendrait la corde.
J’ai stoppé la voiture 100 mètres plus loin, sous le nez d’un gars en gilet jaune fluo qui bloquait une rue. Mon arrêt n’a pas eu l’air de lui plaire. Je sais pas pourquoi. Alors qu’il s’approchait, je lui ai indiqué d’un air furibard :
- Ma fille a vomi. Dans la voiture !
Il n’a pas moufté et a reculé ; il a dû se dire qu’il avait affaire à une folle. Et il a eu raison (de ne pas moufter).
J’ai constaté l’ampleur des dégâts. J’ai essayé de nettoyer un peu ma fille et les sièges avec de vieilles lingettes qui traînaient. J’en ai foutu partout sur ma belle robe pas chère, mais neuve.
Anouk, crépie de céréales au miel et de lait à moitié digérés, est restée stoïque. Je lui ai dit :
- On va rentrer et on nettoiera à la maison.
- Oui, Maman.
- Ça va à peu près ?
- Oui, Maman, j’ai moins mal au ventre maintenant.
Que de sushis !
Nous sommes rentrées sans un mot, en apnée. Nous nous sommes lavées et changées. J’ai nettoyé la voiture et fait une machine. J’ai lavé à la main la petite robe, qui a aussitôt déteint. Je ne sais pas quand je pourrai la reporter, vu comme ça caille.
Puis, Anouk et moi, on a passé l’après-midi côte à côte sous la couette à regarder des dessins animés sur Playhouse Disney. Je me suis endormie devant les aventures de Franklin la tortue. J’ai rêvé que j’assistais à une remise de prix pour entrepreneurs dynamiques. Parmi les convives, il y avait le général de Gaulle qui mangeait des sushis, en retirant les petits agglomérats de wasabi. Je fais des rêves passionnants en ce moment.
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