CONTE EN BANQUE
Ce matin, j'ai dû repasser à la banque. La très très gentille banque qui nous a prêté plein de sous pour qu'on achète une petite maison dans la banlieue. Sauf que la gentille banque, le Crédit apicole (un truc comme ça), elle bloque la carte bancaire dès qu'on a un centime de découvert. Donc, faut sans cesse remplir le nourin (comme disait maître Capello). Hier, donc, j'étais passée à l'agence de l'avenue de Clichy pour jeter un œil sur notre solde (parce qu'en plus, leurs codes pour accéder aux compte sur Internet ne marchent pas sur MacIntosh) et déposer un chèque. Ce qui, pour moi, relève de l'exploit, vu toutes les manips que ça nécessite. C'est pas vraiment que je sois bête... juste un peu tête en l'air. D'ailleurs, hier, j'ai oublié la carte bancaire dans l'automate, qui l'a avalée goulûment.
Donc, ce matin, j'y retourne pour récupérer la carte... et alimenter le compte avec un nouveau chèque (c'est fou ce que ça bouffe, ces petites bêtes). Le guichetier va fargouiller en coulisses et me rend le précieux sésame. Je fais la queue à l'automate. Je glisse le chèque dans la fente, rapidos, car il y a du monde derrière (normalement, les automates c'est fait pour gagner du temps. Mais la seule différence avec avant, c'est qu'on fait la queue devant une machine plutôt que devant un bonhomme). Je sors presto de l'agence, hésite une seconde sur mon itinéraire... et je vois une dame débouler de la banque, un air réprobateur sur le visage et un rectangle de plastique dans la main. "Madame, madame... vous avez oublié votre carte dans la machine !" Vous croyez que ça se soigne ?