JE ME SUIS MISE AU VERT, EN SOMME
Je me suis trompée de jour... En réservant, je veux dire. J'ai réservé à partir du 26 et suis arrivée le 24. Après deux heures de trajet, nantie de deux pépettes impatientes de parvenir à destination, et de bouffe qui doit retrouver ra-pi-de-ment le chemin du frigo, j'apprends que ma résa ne prend effet que le lundi 26 et que la résidence est pleine à craquer !
Grand moment de solitude... J'ai toujours eu un problème avec les dates. Limite si je me rappelle l'anniversaire des pépettes.
Heureusement la fille à la réception me dégotte un plan de secours à une demi-heure de là. Ca va me coûter la peau des fesses, mais au moins, je ne dois pas retourner à Epinay avec ma cargaison de bouffe.
Alors, nous avons passé deux jours idylliques dans une petite maison, dans le secteur du Marquenterre. Entourées de chevaux magnifiques, des Hensons.
Nous avons fait une grande balade à vélo. Vu plein d'oiseaux, dont des cigognes, majestueuses, et des cygnes, majestueux tout pareil. Et d'autres, dont j'ignore le nom, mais majestueux aussi (ici c'est la ouate, je n'ai que quelques mots à mon vocabulaire). Les filles ont pêché des grenouilles. Enfin, UNE grenouille.
Puis nous avons redéménagé, à la force de mes petits bras musclés. Depuis le lundi 26, 15h00, nous sommes dans un joli chalet tout confort, avec vue imprenable sur un golf. C'est dingue la place que ça prend, un golf, et tout ça pour quelques gros friqués tout mous. En deux jours, c'est tout juste si j'ai vu dix mecs parcourir le gigantesque terrain. Je me suis toujours demandé quel sport pouvait être plus débile que le foot... je crois que je viens de découvrir un sérieux challenger. A deux extrémités du spectre de la connerie, mais, c'est bien connu, les extrêmes se rejoignent.
C'est magnifique, la baie de Somme. Des nuances de vert à l'infini. Infiniment reposant. En fait, en venant ici, je me suis mise au vert.
On a vu la mer aussi. Sous le soleil en avril. Le truc exceptionnel de chez exceptionnel. On a le cul bordé de nouilles, comme on dit par chez moi. En revanche, les phoques nous ont posé un lapin. Ils devaient être là, à attendre patiemment le touriste, à marée basse, à la pointe du Hourdel. On a fait quarante bornes pour voir un banc de sable et des mouettes qui se foutaient de nos gueules. Bonjour l'arnaque touristique. Fuck the phoques ! Ca aurait pourtant eu de la gueule une photo de phoque sur ce blog. Heureusement, me reste mes filles, pas du genre à me faire faux bond, comme ces crétins de mammifères marins.