MARCHE OU GRÈVE
Alors voilà. La semaine prochaine, il y a deux grèves à l'Education nationale. L'une le mardi pour les maternelles, la seconde le jeudi pour les primaires. Sur les cahiers de correspondance, aucune explication : "Votre enfant n'aura pas classe mardi/jeudi”. C 'est tout. Moi j'appelle ça de la mauvaise éducation. Nationale ou pas. Aux enfants, l'instit d'Anouk a expliqué qu'ils faisaient grève pour eux. Contre les réductions d'effectifs. Quand je vois le nombre de fois où elle a été absente depuis le début de l'année, je me dis qu'en ce qui la concerne une cure de vitamines serait plus efficace pour améliorer l'enseignement dispensé à ses élèves. Quant aux motivations de l'arrêt de travail, je n'ai eu l'explication qu'en allant sur Google Actu. N'est-ce pas curieux qu'on explique aux élèves le pourquoi d'une grève, mais pas aux parents !
Il y a déjà eu une grève à l'école il y a trois semaines. Puis la semaine suivante, c'était la SNCF. Les syndicats de cheminots devaient d'ailleurs se réunir quant à l'éventuelle suite à donner au mouvement. Où en sont-ils ? Nous l'apprendrons sans doute deux jours avant la prochaine grève. Reconductible cette fois-ci.
Chaque semaine, les états d'âme désordonnés des syndicats de la fonction publique, et assimilés, génèrent de nouvelles vagues de stress. A titre plus personnel, je peux y ajouter les organismes fatigués de mes enfants qui chopent en ce moment tous les virus qui traînent et n'ont pas toujours l'allant nécessaire pour se rendre en classe.
Et moi, toute seule au milieu de ce bordel, à jongler entre mon boulot et mes filles. A me demander à chaque fois comment je vais me démerder. Ma vie perso ? Quelle vie perso ?
Revenons-en à nos moutons, au comportement si routinier… Quelle est l'efficacité de ces grèves à répétition qui n'emmerdent que les familles, habituées à s'écraser de toute façon ? Le gouvernement s'en bat d'autant plus les couilles qu'il se doute bien que cela va inciter les familles en question à ne pas voter pour les forces du progrès ! Voir comment on a laissé pourrir le mouvement social sur la ligne A du RER…
Vendredi, j'emmène mes filles au Futuroscope de Poitiers. Elles manqueront donc un jour de classe. Je m'apprêtais à rédiger un mot, poli et circonstancié, à leurs instits. Du coup, je me suis contentée d'écrire sous le mot annonçant la grève :
“Mon enfant n'aura pas classe vendredi 19 février.” Et c'est tout.