GEL BLUES
J'avais toujours pensé qu'à partir du solstice d'hiver les jours rallongeaient par les deux bouts. Un peu le matin et un peu le soir.
je n'ai découvert que tout récemment que, jusqu'à la fin décembre, le soleil s'obstinait – l'enfoiré de mes deux – à se lever de plus en plus tard. Et n'offrait qu'une petite minute supplémentaire en sus chaque soir. Or, le détail est d'importance lorsqu'on quitte la maison à 8h05 et qu'il fait sombre comme dans la conscience d'Eric Besson. Putain d'hiver qui n'en finit pas, alors qu'il a à peine commencé.
Jamais, je dis bien jamais, je n'irai aux sports d'hiver ! J'aime pas le froid, j'aime pas quand ça grimpe, j'aime pas les téléphériques, j'aime pas les doudounes, et j'aime pas le vin chaud et la fondue au fromage. J'aime juste un tout petit peu la neige pour faire des batailles de boules avec mes filles, mais là c'est bon, j'ai eu ma dose.
Enfin, l'amélioration commence à devenir sensible. Chaque jour, sur le site de Météo France, je regarde les heures de lever et de coucher du soleil. Et ces petites minutes gagnées sur l'obscurité me mettent du baume au cœur. Vivement qu'il fasse jour lorsque nous partons pour l'école. Vivement qu'il ne fasse pas encore nuit lorsque je quitte le travail.
J'ai dû être ourse dans une vie antérieure. S'il ne tenait qu'à moi, je me planquerais sous la couette (j'ai pris goût au confort depuis ma réincarnation) et j'hibernerais jusqu'au mois de mars, avec mes petites lovées contre moi.
PS qui n'a rien à voir : ce soir, prière de ne pas me déranger entre 21h00 et 23h30, pour cause de Mentalist.