6 juillet 2008
CHEVEUX PLUS ALLER CHEZ LE COIFFEUR !
Suis allée chez le coupe-tifs, jeudi soir. Dans un salon près de mon travail. J’ai demandé le même coiffeur que la fois précédente. C’est un frêle jeune homme, à la voix aiguë et à l’allure androgyne. La dernière fois, il portait les cheveux mi-longs et brushés. J’avais d’abord cru que c’était une fille. Avec une moustache.
Mon figaro est passionné par son art, se lance dans une coupe comme s’il attaquait de la glaise pour la modeler ou le mont Blanc pour le gravir. C’est rafraîchissant, les gens comme ça.
J’avais été très satisfaite de ma coupe. Il m’avait fait d’artistiques rebiquettes qui impressionnèrent fort mes collègues, plus habituées à me voir coiffée comme un balai à franges.
Hélas pour mon prestige capillaire naissant, je ne parvins jamais à reproduire les accroche-cœur initiaux, bien que j’eusse investi dans une brosse ronde et ressorti un vieux sèche-cheveux, sur les conseils de mon pétulant capilloculteur. Pour le coup, je pouvais effectivement aller me brosser. Malgré tout, ma coupe s’accommoda de bonne grâce d’une nature de cheveux désobligeante et du peu de soin que leur accorde.
Miroir, mon beau miroir...
Quatre mois plus tard, j’ai donc réitéré l’expérience. Le coiffeur s’est coupé les cheveux et porte désormais une petite barrette à la Julien Doré. (Pour Le Goût des autres, qui n’aime que Jean-Sébastien et Wolfgang-Amadeus, Julien Doré est un chanteur à yukulélé et à barrette, donc.)
Il m’a dit : “Vous avez l’air moins fatigué que la dernière fois. Vous aviez une mine épouvantable !”
“Euh...”, ai-je répondu, en contemplant mes traits tirés et mes yeux cernés dans le miroir. C’est traumatisant, le coiffeur. On est là pour se faire belle, mais comme on ne peut échapper à son reflet, on réalise pleinement qu’on a la tête qu’on a et qu’on fait son âge...
J’ai laissé pépère donner libre cours à sa créativité... J’aurais pas dû. Sa barrette, avant de la mettre dans ses cheveux, il avait dû la fumer ! Il ne m’a pas refait les jolies rebiquettes, mais une improbable choucroute, en m’aspergeant d’une quantité de laque suffisante pour redresser la tour de Pise. Trois jours après, mes sinus ne s’en sont toujours pas remis. On dirait Amy Winehouse. Blonde, avec les cheveux courts. En moins jeune, moins maigre, moins tatouée, moins camée. Je dis n’importe quoi... On dirait pas du tout Amy Winehouse en fait. Plutôt une actrice de Peyton Place.
Voyant ma mine légèrement interloquée, Figaro s’est empressé de me rassurer : “Vous êtes hyper tendance, comme ça !” Bon alors, autant vous prévenir, on est en plein revival capillaire années 60. Va falloir s’y faire...
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