AU GRENIER

23 février 2008

Grosse flemme pour poster. Dans ces cas-là, le plus simple c’est d’aller pomper chez les autres. En l’occurrence, chez Un peu plus à l’Ouest, toujours pleine de ressources. L’exercice consiste à concevoir, de façon aléatoire, une pochette de disque, histoire de montrer que les D.A. des maisons de disques, c’est pipeau et compagnie. Les règles sont simplissimes, pour qui maîtrise le clicage et le pomme C-pomme V : 1. Cliquez sur http://en.wikipedia.org/wiki/Special:Random. Le premier article de la page est le nom de votre groupe. 2. Cliquez sur  http://www.quotationspage.com/random.php3 Les 4 derniers mots de la dernière citation constitueront le titre de votre album. 3. Cliquez sur  http://www.flickr.com/explore/interesting/7days/ La 3e photo, quelle qu’elle soit, sera votre pochette d’album ! Enregistrez la photo sur votre disque dur, ajoutez-y votre nom de groupe et le titre de l’album, avec Photoshop ou une sous-marque… Et hop, vous avez votre top pochette de disque.

Et à quoi ça sert ? A rien, juste à fantasmer sur une carrière de rock-star qu’on n’aura jamais et qu’on n’a même jamais imaginée. Et aussi à remplir une semaine un peu creuse. J’aurais voulu parler de Cellar Door, l’expo de Loris Gréaud, au Palais de Tokyo, mais suis pas inspirée. En ressort juste l’idée qu’un artiste contemporain, c’est souvent un grand enfant imaginatif et volontaire, qui trouve les moyens de fabriquer les fabuleux jouets auxquels il rêve.

Tiens, j’ai aussi reçu un mail du Théâtre de Gennevilliers où je participe, ponctuellement, à un atelier d’écriture. Le directeur, et animateur de l’atelier, l’ineffable Pascal Rambert, a fait adresser par son assistante le message suivant aux participants (j’ai respecté la typo et la ponctuation fantaisistes) : Bonjour à tous, Comme Pascal vous l'a dit vendredi dernier Il pense que "c'est trop tôt pour montrer des choses et que cela nuirait au travail" et comme il le dit lui-même à chaque séance " nous avons le temps. " “Je crois, dit-il, que nous nous retrouvons tous dans ce désir du temps présent et non dans le rendement comme nous le demande sans cesse le monde rentable”. J’étais là, le vendredi en question, et je n’ai pas la moindre idée de quoi il parle. Montrer quoi ? Et à qui ? Et ce “désir du temps présent”, il a pêché ça dans Plus belle la vie ? Faut qu’ils arrêtent de fumer la moquette, les intellos subventionnés ! La semaine dernière, il a félicité, à juste titre, une lycéenne fort douée, et pour l’écriture et pour interpréter ses textes, en lui disant : « Quand tu es drôle, tu es émouvante. Et quand tu es émouvante, tu es encore émouvante. Myriam, tu es géniale ! » (au passage, elle s’appelle Myriem, mais bon). Et celle-ci, d’une voie énamourée a répondu : « C’est toi qui es génial ! » « Pardon, qu’est-ce que tu dis ? » a interrogé Rambert. « C’est vous qui êtes génial ! » a rectifié la groupie. Curieux bonhomme et curieuse ambiance... J’ai raté l'atelier de cette semaine, mais faut que j’y retourne. J’écris mes merdouillous dans mon coin et je les garde pour moi. Mais j’observe des personnalités et des situations qui ne manquent pas d’intérêt. Il y a forcément des moments un peu chiants sur les trois heures, mais il y en a d'autres où ça décolle, souvent dans le rire, pas toujours provoqué volontairement. Je reste stupéfaite de la capacité qu’ont certaines personnes à se lâcher... Ben finalement, une chose en entraînant une autre, je vous aurai quand même tenu la grappe pendant 4 000 signes. Et sinon, Claire... Elle était là, à mes côtés, au grenier, tandis que j’écrivais le début de ce post en m’énervant toute seule contre mes sempiternelles balises html. Petit lutin bavard à qui j’intimais de me laisser « travailler » et qui se consolait en tapant la discute avec un chien en peluche poussiéreux.