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Karmara : voyage en mère
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3 novembre 2007

CLICHES D'AUTOMNE (2)

Une autre expo photo. Gratuite et en plein air, sur les quais de Seine, entre la Tour Eiffel et le pont de l’Alma. C’est en face du musée du quai Branly, qui est à l’origine de la manifestation (ils sont hyper dynamiques là-dedans. Ils prennent de l’EPO ou quoi ? A côté, les autres musées ont l’air de traîner la patte). L’exposition s’intitule Photoquai et présente les œuvres de photographes du monde entier. Beaucoup de monde, en ce 1er novembre, promeneurs, touristes, amateurs d’art… Je vais être dans le cliché à fond les ballons, mais c’est vraiment Paris dans ce qu’il a de meilleur à offrir : du beau, de l’intelligent et du mélange. Comme j’étais fatiguée, je suis allée poser mes fesses sur un fauteuil du Palais de Tokyo, de l’autre côté de la Seine. Là aussi, il y avait plein de monde. Je comptais m’assoupir, mais comme j’étais scotchée en plein milieu du hall d’entrée, je sentais le regard pesant de certains visiteurs qui devaient penser que je participais à une performance quelconque, avec ma paire de rollers à mes pieds. Impossible de fermer l’œil dans ces conditions, alors je suis allée voir l’expo en cours (et j’ai mis mes patins à la consigne). Quand l’absence habite le médium Pour les experts, ce qui importe dans ce genre d’œuvres, c’est plus la démarche que l’effet esthétique. Moi, j’aime bien que ce soit joli, aussi, parce que je suis une créature non exégète, mais néanmoins exigeante. Du coup, j’ai bien aimé le travail de Jean-Frédéric Schnyder, qui a peint avec minutie une série (quelque 90 tableaux, je crois) de salles d’attente de gares vides. Des endroits qu’on ne remarque pas, habituellement, mais dont il finit par se dégager un certain charme. Le catalogue de l’expo, lui ne voit pas les choses de la même manière, puisque, selon ce document passionnant, “Jouant des effets de kitsch [...], ses oeuvres sculpturales ou picturales appartiennent toujours à un contexte social et historique dont elles perturbent les attentes de manière plus ou moins virtuose ou bricolée. Dans la série Wartesäle ("Salle d’attente"), Jean-Frédéric Schnyder suspend toute temporalité. Dans le retrait des gares ferroviaires suisses, ces lieux de passage que sont les salles d’attente sont vidés de toute présence, comme une absence qui viendrait habiter le médium même de la peinture.” Je sais, c’est facile de se moquer... Allez, dès demain, en route pour de nouvelles aventures contemporaines !
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Commentaires
K
@Mab : C'est moi la provinciale ! Je n'en apprécie que plus tout ce que Paris peut offrir.<br /> @Maky : je vais faire attention ;-)
M
Si "L'art est vérité"...fais gaffe quand même avec tes rollers, t'as vu le monsieur !!!
M
Continue à jouer les guides culturels pour les provinciaux que nous sommes. j'adore la photo du vieux monsieur digne.
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