24 septembre 2007
Y'A PAS PHOTOS !
Il y a trois choses que l’on peut mettre au crédit de Chirac (sur douze ans de présidence, cela en fait une tous les quatre ans : bel effort !) :
La décision de ne pas prendre part à la guerre en Irak, la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans la déportation des juifs, et le musée Branly. Quel endroit, quelle collection, quel dynamisme dans la programmation ! J’adore cette synergie entre les arts premiers et l’art contemporain. Bref, je suis fan. Sauf que, ça m’énerve qu’on n’ait pas le droit de prendre des photos de la collection permanente (alors que c’est autorisé dans les autres musées). Et quand on a l’outrecuidance de demander pourquoi aux gardiens, ils répondent, avec cette ouverture d’esprit si caractéristique des garde-chiourme zélés : « Parce que c’est comme ça ! » Alors, jeudi dernier, juste parce que ça me gonflait, j’ai décidé de la jouer paparazzi.
Guettant les allées et venues des gardiens, me planquant dans les recoins, extirpant avec difficulté mon appareil de mon sac à dos (avis aux amateurs, mieux vaut prévoir une banane. Oui, je sais, ça fait blaireau, mais faut savoir ce qu’on veut dans la vie), j’ai réussi à prendre quelques clichés à l’arrache... totally nazebrocks. Celui-ci est juste un peu moins raté que les autres (après tout le mal que je me suis donné, fallait bien que j’en montre un quand même) :
A un moment, j’ai vu deux gardiens qui venaient dans ma direction. Une voix tombant du ciel leur a crié : « Y’a quelqu’un là-bas avec un appareil !» Purée, il y avait aussi un mâton sur la mezzanine ! Ah les sales bêtes ! Je ne sais pas si ce de moi qu’il était question, mais j’ai remballé le Fotoapparat et me suis fondue dans la foule avec une célérité qui m’aurait valu mon intégration immédiate au KGB. Plus loin, j’ai vu un visiteur qui sortait son appareil. « Méfiez-vous, ils planquent là haut ! » l’ai-je prévenu. « Merci ! » m’a-t-il répondu, d’un air entendu. C’est qu’ils font très très peur, ces vilains gardiens !
Montigny-Beauchamp by night
Quand je suis sortie de là (saine et sauve), il faisait nuit. J’ai découvert le jardin de Gilles Clément parsemé de bâtons lumineux. C’était beau comme Noël quand on a cinq ans.
Au retour, à la gare RER de la Tour Eiffel, j’ai aidé un groupe de jeunes touristes italiens qui voulaient aller à Saint-Michel. Avec un grand sourire, je leur ai indiqué sur le panneau lumineux le train à prendre. Facile, c’était le même que le mien. Je les ai laissés au bout du quai, super contente d’avoir contribué à la bonne image de marque des Français ! Trois quarts d’heure plus tard, alors que j’arrivais à Epinay, j’ai réalisé que le train n’était jamais passé pas par Saint-Michel. Et pour cause, c’est en sens inverse... (j’ai un sens de l’orientation un peu défaillant, on va dire). Le terminus du RER GOTA est à Montigny-Beauchamp, dans le Val-d’Oise. Ça doit être fort joli, Montigny-Beauchamp. Très animé aussi, surtout vers 22 h 00... Et puis, le quartier Latin, c’est très surfait. Je suis sûre qu’au fond ces sympathiques touristes me remercient de leur avoir fait découvrir un endroit aussi pittoresque, si loin des sentiers battus... Oh puis zut ! Ils ne m’avaient même pas dit « Grazie », ces malpolis ! Comme quoi, il y a une justice...
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